Chaque fille que l’on respecte est une vie que l’on construit…

Je l’avais déjà dit mais permettez-moi de ne pas rater cette opportunité de l’évoquer à nouveau. Puisque nous sommes dans le mois consacré à la célébration des droits des femmes, il ne serait pas inutile de rappeler que la fille est la mère du monde. Car pour être femme, il faut inéluctablement avoir été fille. Le 8 mars a encore défilé ses heures et l’humanité toute entière a rythmé aux appels et aux plaidoyers en faveur du respect des droits de nos filles, de nos sœurs, de nos femmes, bref, de nos mères.  

En effet, on ne célèbre pas les droits des femmes, on les respecte. C’est ainsi que la célébration des droits des femmes devrait commencer effectivement par le respect des droits des filles à l’éducation. C’est parce que ce sont elles, filles désormais femmes, qui fondent le monde que l’humanité leur doit la meilleure qualité possible d’éducation.

Toutefois, le taux de scolarisation des filles reste toujours bas et relativement inférieur à celui des hommes en général dans le monde entier, et notamment dans les pays en voie de développement comme le Bénin. Les filles ne vont pas encore toutes à l’école ou simplement, elles toutes n’ont pas toujours la chance de voir les portes de l’école. Puis ce n’est pas tout ; elles n’ont pas souvent la même chance que les hommes lorsqu’il s’agit de la question de l’emploi, quand bien même elles brillent par leurs compétences.

Le respect doit durer toute l’année

Parfois, leur talent devient un crime, juste parce qu’elles sont femmes. C’est normalement par ce point que devrait commencer la célébration de la journée internationale des droits des femmes. Le 8 mars  est devenu ces dernières années pour qui veut bien s’en servir, une occasion souvent banale de mieux mettre les femme en avant dans l’actualité. Le mois dans lequel elles sont le mieux célébrées ne devrait plus être seulement la période durant laquelle l’humanité considère les violences dont nos sœurs font l’objet un peu partout sur le globe.

Que ce soit au foyer comme en milieu professionnel, chaque homme doit être le gardien des femmes avec qui il collabore. C’est la seule manière de commencer à véritablement célébrer les femmes. Pour donner plus de sens à la lutte pour les droits des femmes, il faut commencer à promouvoir au quotidien l’égalité entre les genres masculin et féminin. Car en définitive, le monde ne sera jamais heureux si l’humanité continue de bafouer les droits de plus de 50 % de sa composante. Que ce soit en politique comme dans la sphère sociale, la femme n’a visiblement jamais été si bien célébrée pour qu’enfin, elle ne puisse pas bénéficier d’un juste respect de ce que l’humanité lui doit en retour après tout ce qu’elle lui a donné.

L’engagement de tous pour la promotion des droits des femmes est plus que jamais la meilleure manière de commencer à contribuer au renouvellement du monde qui lui-même commence par le respect des droits des filles.