La liberté d’être juste…

Article : La liberté d’être juste…
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8 février 2021

La liberté d’être juste…

La liberté n’est pas un choix mais un droit. On ne peut comprendre l’existence d’un homme qu’à travers sa capacité à être libre. C’est le premier pouvoir dont dispose un être humain. Il doit avoir la possibilité de choisir non seulement d’être qui il veut être, mais aussi la possibilité d’être où il veut être, comme il veut y être. Accorder à chaque individu sa légitime parcelle de liberté est le tout premier service dû à son statut d’humain. L’inhérence des Droits de l’Homme à toutes personnes traduit à elle seule, la nécessité de l’expression du caractère infus de la liberté.

La liberté doit être exprimée. Lorsque vient le moment de célébrer les Droits de l’Homme, le 10 décembre de chaque année, aucune voix n’a jamais été de trop pour faire entendre à l’humanité toute entière, la nécessité de respecter la liberté de chaque individu. Mais en réalité, ne devrait-on pas voir en chaque journée de l’année, sa part du 10 décembre ? Puisque la liberté ne se célèbre pas, elle se vit. Et vivre la liberté revient avant tout à exprimer le pouvoir de choisir.

Chacun des défis auxquels fait face la jeunesse des pays africains, notamment ceux en voie de développement, porte en son cœur la problématique des droits de l’homme et la question de la liberté des individus. La jeunesse engluée dans les misères souvent faites par la politique, souffre pour la plupart dans ces nations, du mal profond à disposer de son propre destin. Ici on n’a définitivement pas le choix de décider de ce qu’on veut être. Là-bas on se résout à ce qu’on a décidé de faire de ce qu’on veut être. La voie du développement de l’humain ne peut emprunter que la voie du développement de la liberté. C’est là que trouve tout son sens, la protection des Droits de l’Homme et spécifiquement le respect de la liberté des jeunes à préparer l’avenir qui compte pour eux. L’accès à l’éducation et à la formation est une question de liberté, l’accès à l’emploi aussi. Mais aussi l’accès aux soins de santé et à la protection sociale est une question de liberté, l’accès à l’eau aussi. La liberté de rêver et le choix d’accomplir son propre destin constituent indéniablement les droits élémentaires, qui doivent rester à la jeunesse africaine.                

L’heure de la liberté est venue pour la jeunesse. Elle doit alors marquer ce rendez-vous pour enfin répondre au cri de l’avenir déjà presque à genoux notamment dans les pays démunis où la jeunesse représente aussi la majeure partie de la population. Répondre à l’appel de la liberté revient à s’engager ; s’engager pour la promotion des Droits de l’Homme. Ils sont certes universels, indivisibles, inaliénables et inhérents à l’homme. Pourtant ils sont également les mieux bafoués, violés voir supprimés sous des cieux qui n’exigent qu’une fourchette de liberté pour être des terres de merveilles.  Voltaire n’a pas tort de penser que « la liberté consiste à  ne dépendre que des lois » mais le péché, c’est lorsque les lois ne sont pas librement prescrites pour le bénéfice de tous. C’est-à-dire lorsque les lois n’ont pas la liberté d’être justes.

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