Demain, il sera trop tard…

Article : Demain, il sera trop tard…
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31 août 2021

Demain, il sera trop tard…

Aujourd’hui, tout est encore possible. Tout peut être ajusté quant au sort qui ronge la jeunesse africaine depuis les indépendances. Manque d’éducation de qualité, insécurité alimentaire, précarité, inexistence de soins de santé sont, entre autres, les misères sous lesquelles ploient presque toute la jeunesse du Sud Sahara. De Nairobi à Praia comme de Niamey à Cape Town, les couleurs des jours et les sons des nuits sont pareils, pour les forces actives d’un continent qui peine toujours à garantir un meilleur quotidien à sa jeunesse.

Photo : Jeunes engagés pour l’atteinte des ODD

Comment comprendre que plus de cinquante années après le départ du colonisateur, les pays généralement qualifiés de pauvres sur le continent continuent de se chercher ? L’éducation n’est plus un luxe pour une nation qui se veut être en quête de développement.

Pourtant c’est ce à quoi on assiste dans nos pays où ce qui manque n’est souvent autre que la qualité de la formation. Du primaire à l’université, la formation des enseignants, le manque d’infrastructures scolaires et éducatives sont généralement à l’antipode de celles requises pour bien faire face aux défis qui s’imposent à une éducation de premier plan.

Les curricula, pour la plupart du temps, ne sont pas à même d’apporter des solutions efficaces et leur mise en œuvre est souvent salopée. Du coup, les diplômés se retrouvent incapables de justifier les compétences dont ils devaient normalement capitaliser à l’issue de leurs formations. A quoi serviraient alors des années d’apprentissage si au solde de tout compte, l’apprenant se retrouve incapable de servir efficacement sur le marché de l’emploi qu’on sait déjà fastidieux en Afrique ?

L’insécurité alimentaire, l’autre piège

Le mal est si profond qu’il est enrichi par les récurrents problèmes de sous-alimentation, de malnutrition ou carrément d’insécurité alimentaire prononcée. Que peut-on faire le ventre affamé ? Une chose est certaine, quand la faim frappe à la porte, l’intelligence déserte la tête. Les soubresauts quotidiennement endurés par ces jeunes devenus des « bouts de bois de Dieu », en référence à l’œuvre de Sembène Ousmane, sont de nature à préparer un avenir sombre sur un continent souvent enfoncé par des foyers d’instabilité politique.

Ici, les dirigeants ne sont pas toujours exemplaires mais sont souvent pointés du doigt lorsqu’il s’agit d’évoquer les causes de la constante misère de la jeunesse. La société civile, avec le temps, tend à devenir fébrile. Les organisation non-gouvernementales et associations doivent reprendre leurs rôles. Une nation, pour qu’elle soit effectivement forte, doit être bâtie sur de solides piliers constitués par des organisations de la société civiles capables de défendre les intérêts d’une jeunesse africaine généralement mis à genoux par une gouvernance politique peu soucieuse de l’avenir des peuples.

Il faut bâtir à nouveau

Tout doit être repris. De la formation à la santé en passant par l’éducation à la citoyenneté, le défi à relever par les pays africains reste grands. Plus d’un demi-siècle est passé après les indépendances. Cependant les pays africains pour la plupart, ont toujours leurs regards tournés vers les occidentaux qui eux aussi n’ont pas fini de trouver des solutions à leurs propres problèmes. Que sera l’Afrique dans cinquante ans si sa jeunesse d’aujourd’hui doit subir autant de misère ? Qui préparerait l’avenir de notre continent pour les générations à venir ? Chaque Africain doit accomplir sa part de mission pour sortir les jeunes du continent de la misère. Le faire toute suite est mieux, sinon demain, ce sera trop tard.

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